L’indice de qualité de l’air Belge, le BelAQi
Un indice de qualité de l’air permet d’évaluer globalement la qualité de l’air à court terme sur une zone géographique déterminée à partir des meures de plusieurs polluants de l'air ambiant.
L’indice BelAQi (Belgian Airquality Index) repose sur le concept développé dans le cadre du projet européen JOAQUIN, lequel est utilisé aux Pays-Bas (www.luchtmeetnet.nl). Il s’agit d’un indice basé sur les effets de la pollution de l’air sur la santé. Il résulte d’une combinaison de sous-indices relatifs aux concentrations de 4 polluants dans l’air ambiant : les PM10 (particules fines dont le diamètre (aérodynamique) est inférieur à 10 microns), les PM2.5 (inférieures à 2.5 microns), l’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2).
Cet indice a pour objectif de transposer les résultats de mesures de la qualité de l'air en une seule évaluation qualitative compréhensible.
Le BelAQI est calculé à partir des concentrations horaires mesurées en temps réel aux stations du réseau wallon. L’indice se calcule sur une base journalière ou sur une base horaire, et s’exprime suivant une échelle graduée de 1 à 10 ; plus la valeur de l’indice est élevée, plus la qualité de l’air est mauvaise. La valeur du sous indice la plus élevée est attribuée à l’indice BelAQi.
Deux modes de calculs sont réalisés :
- l’indice journalier (de la veille) se base sur les concentrations moyennes journalières (J-1) de PM10 et de PM2.5, et les concentrations maximales horaires de la journée (J-1) pour l’O3 et le NO2 ;
- l’indice actuel se base sur les concentrations moyennes glissantes sur 24h pour les PM10 et PM2.5, et sur les concentrations horaires pour l’O3 et le NO2.
Indice |
Classification |
PM10 - Moyenne journalière |
PM2.5 - Moyenne journalière |
O3 - Max 1 h/j |
NO2 - Max 1 h/j |
1 | excellent | 0 - 10 | 0 - 5 | 0 - 25 | 0 - 10 |
2 | très bon | 11 - 20 | 6 - 10 | 26 - 50 | 21 - 50 |
3 | bon | 21 - 30 | 11 - 15 | 51 - 70 | 51 - 70 |
4 | assez bon | 31 - 40 | 16 - 25 | 71 - 120 | 71 - 120 |
5 | moyen | 41 - 50 | 26 - 35 | 121 - 160 | 121 - 150 |
6 | médiocre | 51 - 60 | 36 - 40 | 161 - 180 | 151 - 180 |
7 | très médiocre | 61 - 70 | 41 - 50 | 181 - 240 | 181 - 200 |
8 | mauvais | 71 - 80 | 51 - 60 | 241 - 280 | 201 - 250 |
9 | très mauvais | 81 - 100 | 61 - 70 | 281 - 320 | 251 - 300 |
10 | exécrable | > 100 | > 70 | > 320 | > 300 |
Tableau 1 : Échelle de l’indice BelAQI (*concentrations moyennes glissantes sur 24h pour les PM10 et PM2.5, et concentrations horaires pour l’O3 et le NO2 dans le cas du calcul de l’indice actuel)
Limites et contraintes de l'indice
L’indice est une appréciation qualitative de la qualité de l’air ambiant qui n’a qu’une valeur scientifique limitée. Il répond à une nécessité de fournir une information adaptée à un public demandeur. Ce système d'information est à la fois simple mais reste néanmoins le reflet de la situation complexe de la qualité de l'air. Il n'est pas représentatif de situations particulières ou de pics de pollutions qui peuvent être rencontrés au voisinage immédiat des sources de pollution telles que les axes routiers, les zones industrielles, ... Il convient en outre de se rendre compte que le mode de construction de l'indice ne permet pas d'établir des comparaisons rigoureuses entre les différents sites. En effet, la valeur de l'indice est calée sur celle du sous-indice le plus élevé et ne fait pas intervenir les niveaux atteints par les autres polluants, ni la pollution cumulée due aux quatre polluants. L'indice n'a donc qu’une valeur scientifique restreinte et ne permet pas de mettre en évidence des phénomènes de pollution locale. Rappelons également que le calcul de l’indice est réalisé sur les données issues en temps réel des analyseurs, lesquelles n’ont pas encore subi l’entièreté des tests de validation.