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L’indice de qualité de l’air Belge, le BelAQi

Un indice de qualité de l’air permet d’évaluer globalement et aisément la qualité de l’air à court terme sur une zone géographique déterminée à partir des meures de plusieurs polluants de l'air ambiant.

L’indice BelAQI (Belgian Airquality Index) repose sur le concept développé dans le cadre du projet européen JOAQUIN, lequel est utilisé aux Pays-Bas (www.luchtmeetnet.nl). Il s’agit d’un indice basé sur les effets de la pollution de l’air sur la santé. Il résulte d’une combinaison de sous-indices relatifs aux concentrations de 4 polluants majeurs dans l’air ambiant : les PM10 (particules fines dont le diamètre (aérodynamique) est inférieur à 10 microns), les PM2.5 (inférieures à 2.5 microns), l’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2).

Le BelAQI a pour objectif de transposer les résultats de mesures de la qualité de l'air en une seule évaluation qualitative compréhensible. Il est en vigeur en Belgique (et donc au sein des trois régions) depuis le 1er août 2017. 

Depuis le mois de novembre 2022, l'indice a été revu en tenant compte des nouvelles valeurs, plus strictes, de l'OMS publiées en septembre 2021 (pour en savoir, se référer à l'article IRCELINE-BelAQI). Un nouvel indice calculé sur base horaire a été également défini afin d'informer plus précisément sur la qualité de l’air effective à un instant donné.

Deux modes de calculs sont réalisés :

- l’indice journalier :  l’indice des jours précédents sont calculés à partir des concentrations moyennes journalières (PM2.5, PM10 et NO2) et des concentrations moyennes journalières maximales sur 8 heures (O3).

- l’indice horaire actuel : se base sur les concentrations moyennes horaires tout en intégrant la relation  entre les concentrations moyennes journalières et les concentrations moyennes horaires maximales journalières.

Dans les deux cas de figure, le BelAQI s’exprime suivant une échelle graduée allant de 1 à 10 ; plus la valeur de l’indice est élevée, plus la qualité de l’air est mauvaise. La valeur du sous indice la plus élevée est attribuée à l’indice BelAQI.

 

 Indice 

 Classification

PM10 - Moyenne journalière
 (µg/m³)

PM2.5 - Moyenne journalière
(µg/m³)

O3 - Max 8 h/j
(µg/m³)

NO2 - Moyenne journalière 
(µg/m³)

1 Excellent 0 - 5 0 - 2.5 0 - 30 0 - 5
2 Très bon 6 - 15 2.6 - 5.0 31 - 60 6 - 10
3 Bon 16 - 25 5.1 - 7.5 61 - 70 11 - 15
4 Assez bon 26 - 35 7.6 - 10 71 - 80 16 - 20
5 Moyen 36 - 45 11 - 15 81 - 100 21 - 25
6 Insuffisant 46 - 60 16 - 25 101 - 130 26 - 30
7 Assez mauvais 61 - 70 26 - 35 131 - 160 31 - 35
8 Mauvais 71 - 80 36 - 40 161 - 190 36 - 40
9 Très mauvais 81 - 100 41 - 50 191 - 220 41 - 50
10 Exécrable > 100 > 50 > 220 > 50
 

Tableau 1 : Échelle de l’indice journalier BelAQI, nouvelles classes basées sur les nouvelles valeurs conseillées par l'OMS

 

 Indice 

 Classification

PM10 - Moyenne horaire
 (µg/m³)

PM2.5 - Moyenne horaire
(µg/m³)

O3 - Moyenne horaire
(µg/m³)

NO2Moyenne horaire
(µg/m³)

1 Excellent 0 - 10 0 - 3.5 0 - 30 0 - 10
2 Très bon 11 - 20 3.6 - 7.5 31 - 65 11 - 15
3 Bon 21 - 35 7.6 - 10 66 - 75 16 - 20
4 Assez bon 36 - 45 11 - 15 76 - 90 21 - 30
5 Moyen 46 - 60 16 - 20 91 - 110 31 - 40
6 Insuffisant 61 - 80 21 - 35 111 - 150 41 - 45
7 Assez mauvais 81 - 95 36 - 50 151 - 180 46 - 50
8 Mauvais 96 - 110 51 - 60 181 - 210 51 - 60
9 Très mauvais 111 - 140 61 - 75 211 - 240 61 - 75
10 Exécrable > 140 > 75 > 240 > 75
 

Tableau 2 : Échelle de l’indice horaire BelAQI.

Limites et contraintes de l'indice

L’indice est une appréciation qualitative de la qualité de l’air ambiant qui n’a qu’une valeur scientifique limitée. Il répond à une nécessité de fournir une information adaptée à un public demandeur. Ce système d'information est à la fois simple mais reste néanmoins le reflet de la situation complexe de la qualité de l'air. Il n'est pas représentatif de situations particulières ou de pics de pollutions qui peuvent être rencontrés au voisinage immédiat des sources de pollution telles que les axes routiers, les zones industrielles, ... Il convient en outre de se rendre compte que le mode de construction de l'indice ne permet pas d'établir des comparaisons rigoureuses entre les différents sites. En effet, la valeur de l'indice est calée sur celle du sous-indice le plus élevé et ne fait pas intervenir les niveaux atteints par les autres polluants, ni la pollution cumulée due aux quatre polluants. L'indice n'a donc qu’une valeur scientifique restreinte et ne permet pas de mettre en évidence des phénomènes de pollution locale. Rappelons également que le calcul de l’indice est réalisé sur les données issues en temps réel des analyseurs, lesquelles n’ont pas encore subi l’entièreté des tests de validation.